Comment fonctionne notre corps ?

(article précédent : Ma mini forêt fruitière)

« Si l’on étudie le corps, que l’on pense d’abord être notre plus ferme réalité, on s’aperçoit de ce fait déconcertant qu’il est composé d’éléments tissulaires et chimiques en continuelle instabilité… A tout instant des matériaux sont absorbés, puis élaborés et fixés dans les organes et enfin usagés, éliminés et remplacés, si bien qu’après un certain nombre de mois rien de ce qui ne composait notre corps n’existe plus, malgré la persistance du même plan mental, physiologique et physique, qui constitue l’identité personnelle. Il existe donc, dans l’homme, quelque chose qui rassemble dans un potentiel non visible, un élément constructeur et conservateur de la forme et une permanence directrice qui est non matérielle. » Dr Paul Carton (début XXe s.)

Ce texte fut écrit par le Dr Paul Carton, l’un des père de l’hygiénisme moderne, décédé quelques années avant la découverte de l’ADN. Il exprimait une réalité qui est plutôt incroyable, quand on y pense : chacune des cellules de notre corps contient un code ADN qui lui permet de se reconstituer en permanence selon le même schéma. Chaque jour, des cellules naissent et meurent en nous, mais nous gardons la même forme et la même personnalité.

Notre corps ne fait pas que se renouveler : il se répare et soigne également. Lorsque nous nous coupons avec un couteau en faisant la cuisine ou du bushcraft, il se met immédiatement en œuvre pour réparer la plaie. Lorsque nous nous cassons une jambe, les os se ressoudent. Lorsque nous tombons malades, notre système de défense combat pour nous faire revenir à la pleine santé.

En bref, nous avons un système d’auto-régulation qui cherche en permanence à nous ramener au point d’équilibre, au point de pleine santé. C’est le principe de l’homéostasie.

A mon sens, ce phénomène soulève trois questions :

  • Qu’est ce qui vient entretenir ce système d’auto-régulation ?
  • Qu’est ce qui vient l’entraver ?

et d’abord,

  • Qu’est-ce que l’état de pleine santé, au juste ?…

L’OMS définit l’état de pleine santé comme “un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”. On peut ajouter à cela la définition du dictionnaire : “bon état physiologique d’un être vivant, fonctionnement régulier et harmonieux de l’organisme.”

Ceci étant dit, je pense que lorsque nos modes de vie et notre régime alimentaire sont éloignés des besoins de notre espèce, notre corps n’obtient pas ce dont il a véritablement besoin pour fonctionner de manière optimale. Immergés dans la civilisation moderne comme nous le sommes, je suis convaincue que nous vivons en-dessous de nos possibilités et que nous n’avons aucune idée des réelles capacités de notre corps et de notre esprit en terme de rendement, d’efficacité et de bien-être physique et mental.

En l’entretenant et le nourrissant d’une manière désadaptée, nous entravons notre système d’auto-régulation sur le long terme. Il en résulte des altérations de notre énergie, de notre stabilité émotionnelle, de l’état de notre peau et de nos cheveux, mais aussi des maladies, problèmes de santé ; bref, une baisse de la qualité de vie… qui pourrait être évitée.

C’est ce que je vais tenter de vous expliquer dans mon prochain article en vous parlant de ce qu’est la “détox”.

(article suivant : La détox